Qui n’a jamais vu cela? Personne, et pourtant peu nombreux sont ceux qui le remarque! Loin de moi l’idée de me faire hors des autres ou de souligner le fait que je suis si différent, là n’est pas le sujet. Mais pouvons nous nous arrêter sur ce phénomène inexpliqué?

De bon matin, nous prenons qui un métro, qui un bus voir pour certains une auto. Peut être que seuls ceux de mes confrères acceptant la proximité des autres pourront s’en souvenir. Combien de fois avons nous vu des 30naires, des 40naires voir des 20naires partant ou revenant du travail, de la fac ou même de nulle part habillées comme il se doit. J’entends par là qu’elles, car nous parlons ici de femmes, ont réfléchies leur tenue vestimentaire. A la mode, dans le vent, correspondant au déguisement de leur fonction sociale, cette attirail qui fait partie de leur image fut profondément étudié, l’objet d’âpres négociations et certainement de désaccords argumentés pouvant même parfois ce conclure par des phrases définitives :

“toi t’es bien qu’un homme, t’y comprends rien! De tout manière je fais ce que je veux!”

Entre nous, messieurs, vous l’avez bien cherché en voulant donner votre avis. Que diable restez benêt et ne tentez pas l’avis mesuré!

Issue d’une étude fine de la mode les voilà prêtes à affronter le regards dévastateurs des collègues, des amies, des spécialistes et bien souvent des trois à la fois.

Pour finaliser, que dis-je, pour donner le coup de grâce à ce conflit stylistique quotidien, elles adjoignent* un sac plus ou moins marqué, plus ou moins petits et partent à l’aventure sans lendemain, puisque tout sera remis en cause le soir venu. Là intervient le geste incompréhensible qui me replace dans l’action. Endormi sur la même page du livre du moment, je suis aimablement réveillé par le coup de pied amical d’un voyageur n’ayant qu’un seul but dans la vie, prendre ma place assise. Je relève les yeux et vois cet objet que nous ne voyons plus par habitude. Le sac en papier!

Pendant délicatement au bout des mains, il n’est pas là, comme invisible aux yeux de ceux qui veulent voir. Rempli de chose essentiels, déjeuner du midi, dossiers stratégiques ou même Ipod perdu dans une chaussette hype, me rappelant tout de même fortement cette vieille chaussette de montagne que j’avais utilisée pendant de nombreuses années pour faire la poussière.

La question est donc là. Ah quoi bon? Pourquoi une telle étude sélective de couleurs et de textures dont la distinction restent mystérieuse? Quel est ce secret qui fait qu’en un seul geste en passant la porte cette femme à bien pu attraper ce vieux sac darty?

Darty? Non, car malgré tout, le sac en papier est étudié! Non, ce n’est jamais un sac darty, ou un plastique Monop. Le pire est peut-être là. Personne n’a jamais croisé un sac en papier de mauvaise marque. Ce sac parfois bio, est lui même issue d’une réflexion, de manière à affirmer une présence. La mercedes n’est plus, vive le sac en papier mâché statutaire de chez hermés. Il est ainsi probable qu’a l’avenir il sera plus rentable d’investir dans le sac en papier de chez Louis Vuitton. À quand la contre façon? tous à vos feutres!

Marquant de manière évidente l’insuffisance volumique de ce sac faisant le tour de l’épaule, la conclusion logique visant à investir dans un sac moins cher mais de plus grande capacité ne semble pas de rigueur. En effet, ce sac trop petit nécessitant un adjoint est le fruit d’un sacrifice de plusieurs mois.

“non c’est mon préféré! J’ai économisé 3 pleines lunes pour ce sac trop petit m’obligeant à choisir entre mon téléphone et mes clefs”

En ces temps de culpabilité environnementale, le sac en papier a donc sans nul doute un avenir radieux. C’est pourquoi j’en conclu que l’avenir est à l’inversion des contenants. Pour noël, il serait intelligent de penser à offrir un sac en papier H&M emballé dans une valise vuitton.

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Cet article a été posté le Jeudi, 7 août, 2008 à 15:10 • Par Charles Longueville.
Catégories: Reflexion.

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